La commune de Rémérangles semble tirer son nom de « Ricmiri Angula », c'est-à-dire le coin, la portion de terre de Ricmir ou de Rimer. Elle a porté les noms suivants au cours de son histoire : Remerangle (1157), Eremeranglia (1190), Ramerangle (1245), Rémérangle ou La Rémérangle (1303) et Rémérangle (1890).
Au xixe siècle, selon A. Debauve et E. Roussel, les habitants avaient cru bien faire en ajoutant un « s » au nom de leur village. Depuis cette époque le village porte le nom de Rémérangles.
Au XVème siècle, la seigneurie de Rémérangles appartenait à Charles de Rouveroy, écuyer. Elle fut saisie sur lui-même et adjugée, le 11 mars 1479, à Jean de Regnault, chanoine de Beauvais. À côté de la seigneurie, il y avait beaucoup d'autres petits fiefs, entre autres, le fief de Sains. Parmi les petits fiefs qui étaient si nombreux à Rémérangles, le fief de Gannes, ainsi nommé du nom de ses anciens possesseurs, les seigneurs de Gannes : ce fief était considéré comme faisant partie de la banlieue de Bulles.
Au XVIIIème siècle, on comptait un certain nombre de tisserands. En 1890, l'agriculture forme l'occupation principale des habitants, 31 personnes étaient cependant employées à la fabrication des brosses.
Le village de Rémérangles est sillonné de muches (souterrains-refuges) pratiqués à trois mètres au-dessous du sol et dont quelques-uns ont, jusqu'à 500 mètres de longueur. Beaucoup sont comblés. En outre, chaque maison à une cave secrète qui devait servir à cacher les provisions. L'église est bâtie sur une butte formée de déblais de ces souterrains, et comme celle-ci possède des parties romanes, on peut en conclure que ces forts remontent à l'invasion des Normands, et ont été creusés par les habitants pour se soustraire aux cruautés de ces barbares.